• ★Le président Biden a renoncé à être le candidat des Démocrates aux élections qui se tiendront en novembre, au profit de sa vice-présidente, Kamala Harris.
• ★Les chiffres du PIB américain au T2 sont ressortis supérieurs aux attentes, à 2,8 %, dopés par les dépenses de consommation et l’investissement.
• ★La rotation sectorielle a pesé sur les actions américaines, les valeurs technologiques américaines ayant trébuché, tandis que l'indice Russell des petites capitalisations s'est envolé.

Géopolitique

Des élections à rebondissements aux États-Unis

Après avoir réchappé à une tentative d'assassinat, Donald Trump caracole désormais en tête dans les sondages. Joe Biden s’est ensuite retiré de la course à la présidentielle, passant le relais à la jeune génération. La vice-présidente Kamala Harris semble prête à le remplacer en tant que candidate des Démocrates. Elle bénéficie en effet du soutien de membres éminents du parti et les dons de campagne affluent massivement. Pour autant, certains marchés cèdent aux sirènes des promesses électorales de Trump, comprenez le « Trump trade ». Les rendements des obligations à long terme ont légèrement augmenté sur fond de baisse des prix, en prévision d’une nouvelle flambée d’inflation en cas de victoire de Donald Trump. Globalement, l’issue des élections, désormais plus difficile à prédire, fait planer un état de forte incertitude, d’après certains commentateurs.

Banques centrales

Dynamique désinflationniste fragile

L’inflation grimpe comme une fusée et redescend comme une plume, dit-on. Après plusieurs paliers baissiers en début d’année, le FMI (Fonds monétaire international) avertit que le rythme de la désinflation semble désormais ralentir, signe que les taux d’intérêt pourraient rester « plus élevés plus longtemps encore ». La BCE et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont maintenu leurs taux inchangés en juillet, même si la probabilité d’une baisse des taux de la Fed en septembre est désormais de 100 %. Dans le même temps, Donald Trump, furieux, a déclaré qu’une baisse de taux avant les élections de novembre serait une aubaine pour la campagne des Démocrates.

Technologie

Revers de fortune pour les puces

Le secteur de la technologie a été la cible de prises de bénéfices. En cause ? Les commentaires acerbes de Donald Trump à l’encontre du géant taïwanais des puces électroniques, TSMC. Les titres des fabricants de puces ont plongé dans toute l’Asie, avant que la correction ne gagne également les fabricants américains et européens. À l’heure où le marché sanctionne, les actions ont de nouveau été pénalisées par les résultats trimestriels décevants des poids lourds technologiques. Pour ne rien arranger, après l’envolée des dépenses d’investissement d’Alphabet (société mère de Google) dans l’IA, le lancement de produits pour les voitures autonomes de Tesla a été repoussé. Enfin, parmi les 7 magnifiques, Microsoft a renoncé à son siège d'observateur au conseil d'administration du créateur de ChatGPT, OpenAI, par crainte d’être surveillé.

Investissement responsable

Répercussions du marché

Les actions des sociétés d’énergie éolienne et solaire ont plongé dans la foulée de la tentative d’assassinat de Donald Trump, la probabilité d’une deuxième administration Trump ayant brièvement augmenté. Donald Trump a déjà promis de geler tous les projets éoliens offshore dès son premier jour au Bureau ovale. À l’inverse, les actions des fabricants d’armes à feu ont bondi. Toutefois, la décision de Joe Biden de ne plus briguer de second mandat pourrait inverser la tendance, notamment si Kamala Harris base sa campagne sur le changement climatique.

• ★En septembre, les spéculations d’une première baisse des taux d’intérêt vont aller bon train sur les marchés, le président de la Fed, Jerome Powell, ayant déclaré que l’inflation est proche de son objectif.
• ★En réponse à l’évolution des sondages d’opinion, les traders pourraient commencer à dénouer les positions prises dans la perspective du « Trump trade », à l’approche des élections en novembre.
• ★Les tractations pour constituer un gouvernement de coalition en France débuteront après les Jeux olympiques de Paris, aucun parti n’ayant remporté la majorité absolue aux dernières élections législatives.