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Au cours des dernières années, les investisseurs ont dû faire face à de multiples crises du système financier :
la pandémie de Covid, le contrecoup sur l’offre et les pressions inflationnistes qui en ont découlé, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la hausse des taux d’intérêt et, plus récemment, la faillite d’une grande banque aux États-Unis. La peur et le désespoir ont peut-être bien remplacé le précédent sentiment d’euphorie qui prévalait quand les marchés étaient en hausse et certains investisseurs envisagent maintenant de récupérer leur mise. Mais est-ce la chose à faire ?
La volatilité des marchés mondiaux est normale et il est important de ne pas perdre de vue ses objectifs d’investissement à long terme et de ne pas modifier sa stratégie en fonction des fluctuations inévitables à court terme. Au lieu de paniquer et de vendre lorsque les marchés ralentissent, les investisseurs devraient au contraire profiter de certaines de ces occasions pour acheter à des conditions très favorables. L’illustration ci-dessous montre comment les émotions des investisseurs peuvent changer selon le moment du cycle de risque financier et comment cela peut présenter des opportunités à mesure que les marchés se rétablissent.
Benjamin Graham
Source : Capital Group 2022 : « Pas de panique. Gérer les émotions provoquées par les marchés. »
« L’ancrage » désigne l’attitude des investisseurs lorsque ceux-ci s’appuient principalement sur un chiffre spécifique, comme la valeur de leurs investissements ou le niveau de la Bourse, pour prendre leurs décisions d’investissement. Ce phénomène peut les conduire à être exagérément pessimistes sur l’avenir de leur portefeuille. Les marchés peuvent avoir évolué, à la hausse comme à la baisse, ou même être restés stables, ce qui peut les amener à prendre des décisions hâtives qui ne sont pas toujours dans leur meilleur intérêt à long terme.
Il est important de ne pas perdre de vue les objectifs à long terme et d’essayer d’éviter les décisions prises sur des tendances à court terme ou de suivre la foule en cas de panique. N’oubliez pas que les récentes baisses des marchés doivent être mises en perspective. Sur la durée, ils ont augmenté de manière régulière. Depuis 1950, par exemple, le S&P 500 a généré un rendement, corrigé par l’inflation, de 7,5 % par an.
Des études ont montré que l’être humain a tendance à ressentir beaucoup plus intensément les pertes que les gains. Cet état se traduit souvent par un comportement bien précis, connu sous le nom d’« aversion aux pertes ». Cela signifie que les investisseurs prennent parfois des décisions qui ne sont pas dans leur meilleur intérêt. Par exemple, il arrive qu’ils réagissent à un ralentissement des marchés en transférant leurs participations vers des investissements à faible risque. Ces mesures peuvent temporairement endiguer les pertes, mais elles affectent aussi gravement les chances d’atteindre les objectifs d’investissement à long terme.
Les investisseurs doivent se rappeler que les périodes d’embellie et de turbulences font partie du cycle normal du marché. Ces « pertes » constatées au cours d’une période creuse ne sont véritablement effectives qu’en cas de vente des titres de participation. Bien que cela puisse être difficile, les investisseurs doivent essayer de ne pas céder à la peur et de garder à l’esprit leurs objectifs d’investissement à long terme.